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Quels papiers j'utilise pour créer au pastel sec?

Le papier est bien plus qu’un simple support : en pastel sec, c’est lui qui détermine la qualité du rendu final. Un bon papier permet de superposer les couches, de fondre les couleurs avec fluidité, et de faire vibrer la lumière. À l’inverse, un papier moins adapté peut limiter les possibilités, ternir les pigments ou freiner le geste.


Il existe plusieurs papiers intéressants sur le marché, chacun avec ses particularités. Mais comme beaucoup d’artistes, j’ai mes préférences. Dans cet article, je vous présente ceux que j’utilise régulièrement : Lux Archival, Sennelier LaCarte et UArt 400 grit. Et pour illustrer l’importance du support, je partage aussi un exemple de rendu obtenu sur un papier qui, bien que conçu pour le pastel sec, ne répondait pas à mes attentes.



Lux Archival


Chemin forestier en automne peint au pastel sec par Jo-Anne Pion, avec feuillage coloré et lumière filtrée dans les arbres.

Le Lux Archival est un papier de qualité muséale qui allie robustesse, finesse et neutralité. Sans acide, monté sur support polyester, il offre une surface sablée uniforme et agréable au toucher. Ce papier permet une grande précision dans le geste, tout en offrant une capacité exceptionnelle de superposition.


Il est particulièrement apprécié pour sa stabilité et son rendu clair : les couleurs y conservent toute leur intensité, même après plusieurs couches. Grâce à sa teinte neutre, il s’adapte à tous les sujets et met en valeur les contrastes sans interférer avec la palette. On peut également appliquer une sous-couche à l'alcool ou à l'aquarelle. C’est un support idéal pour les artistes qui souhaitent pousser le détail, conserver un contrôle optimal sur leur composition, ou travailler sur des pièces ardues. Durable, lisse et fiable, il répond aux exigences les plus élevées, tout en laissant place à la spontanéité du geste.



🌾 Sennelier LaCarte (Pastelcard)


Banc enneigé au bord d’une rivière gelée sous un ciel bleu, scène hivernale réalisée au pastel sec par Jo-Anne Pion.

Le Pastelcard de Sennelier est un papier d’exception. Sa surface légèrement sablée accroche les pigments avec précision tout en permettant une grande douceur dans les fondus. Ce qui le distingue : sa capacité à offrir un rendu à la fois riche et lumineux.


Le Pastelcard est polyvalent; que l’on travaille des paysages lumineux, des portraits détaillés, des scènes urbaines ou des compositions abstraites. Il permet des superpositions généreuses, des transitions subtiles, et une profondeur saisissante dès les premières couches.


Sa texture unique donne au pastel une intensité naturelle, tout en respectant les gestes spontanés. On peut y aller en finesse comme en densité, selon le sujet et l’intention.


⚠️ À noter : ce papier ne tolère ni sous-couche à l’alcool ni lavis humides, sous peine de détériorer la surface. Mais utilisé à sec, il offre une expérience de création à la fois fluide, précise et très satisfaisante.



🎨 Uart 400 grit


Coucher de soleil rouge et violet sur l’océan, avec silhouettes d’arbres et nuages contrastés à l’horizon.

Le UArt 400 grit est un papier apprécié pour sa polyvalence technique. Sa surface sablée permet de superposer les couches avec aisance, tout en conservant la vivacité des couleurs. Il accepte très bien les sous-couches à l’alcool ou à l'aquarelle, ce qui en fait un excellent support pour les techniques mixtes.

Sa granulométrie 400 offre un équilibre intéressant : assez fine pour les détails, mais suffisamment texturée pour construire des effets riches et expressifs.


📌 Petit bémol à considérer : le papier UArt peut avoir tendance à se déformer légèrement, même une fois l’œuvre terminée, surtout s’il n’est pas monté sur un support rigide. Pour éviter cela, je recommande vivement de le fixer solidement avant de commencer, ou de le coller après coup sur un panneau adapté.



⚠️ Et quand le rendu ne suit pas…


Le fond du papier demeure visible, même après plusieurs couches de pastel. Cela peut être un choix esthétique intentionnel, mais si ce n’est pas l’effet recherché, cela complique le travail et limite les possibilités de rendu.
Le fond du papier demeure visible, même après plusieurs couches de pastel. Cela peut être un choix esthétique intentionnel, mais si ce n’est pas l’effet recherché, cela complique le travail et limite les possibilités de rendu.

Il existe certains papiers conçus pour le pastel sec… mais qui, dans la pratique, ne donnent pas le rendu espéré. Malgré leur texture adaptée en apparence, ils peuvent manquer d'accroche, offrir peu de profondeur ou rendre les couleurs ternes. Le pastel semble glisser sans adhérer, les fondus sont difficiles à contrôler, et la superposition devient limitée.

J’en ai fait l’expérience sur quelques essais. Sans nommer de marque, je vous partage ici un exemple visuel d’un résultat moins satisfaisant pour illustrer à quel point le choix du support influence directement l’aspect final d’une œuvre.



🖌️ En conclusion


Choisir le bon papier, c’est choisir la base de l’œuvre — celle qui soutiendra la lumière, la couleur et l’intention. Lux Archival, Sennelier LaCarte et UArt 400 grit sont les supports que j’utilise selon la texture recherchée ou l’élan du moment.

Chaque papier a ses qualités propres, et parfois aussi ses limites. L’essentiel est de trouver celui qui s’accorde à votre façon de créer. Car en pastel sec, le dialogue entre la matière et le support est tout aussi essentiel que l’inspiration elle-même.



💬 Et vous, avez-vous un papier préféré pour le pastel sec ? Ou une expérience à partager ?

Je serais curieuse de lire vos impressions en commentaire.


 
 
 

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